Les Chroniques de l'Empire, Saison 1 [Récit]

L'impératrice Vasilia faisait les cent pas devant son trône.
- Celeniel, pourquoi es-tu parti? As tu vu ce que tu me laisse? Une bande de seigneurs qui ne rêvent que de devenir les plus puissant au monde... Si ca se trouve, c'est toi qui leur a mis ca en tête...
Elle s'arrêta et tendit un doigt accusateur vers la tenture où était représenté feu l'empereur Celeniel.
- Et maintenant, qui est ce qui doit s'occuper de tout? Comme d'hab, c'est bobonne!
Une grosse voix répondit à cette phrase:
- Euh... Imperatrice? c'est qui Bobonne?
Vasilia fit volte-face, surprise...
- Je ne savais pas que tu étais là?
- Je passais dans le couloir pour aller chercher du poisson aux cuisines quand je vous ai entendu parler... J'ai cru qu'il y avait un intrus... Bobonne?
- Non ,non, laisse tomber...
- Très bien, on se voit demain pour le recrutement alors...
- Oui, bonne nuit.




Les candidats s'alignaient les uns à côté des autres, au fond de la salle de thrône. Vasilia était assise sur ce dernier encadrée de Fouch le viking géant et du seigneur Carnage, le protecteur officiel de l'Imperatrice.
- Premier candidat, demanda t'elle
Un homme en armure de peaux s'avança.
- Imperatrice, je viens me mettre à votre service pour dominer ce monde qui nous entoure. J'ai fait mes preuves contre l'un des votres... Et il s'est pris une bonne rouste avant d'appeler à l'aide ses potes. Je...
- Suivant! Lanca l'Imperatrice, lassé de ces effusions de violences stériles.

Un chevalier en armure romaine s'avanca alors, posa un genou en terre et annonca.
- Imperatrice toute puissante du Sud Est, je viens aligner mes 15000 hommes devant vos remparts afin de les mettre sous votre commandement. Je suis reconnu à travers l'ensemble du pays comme l'une des plus grande puissance, et je recherche ce jour un drapeau sous lequel me battre.
Le seigneur Carnage se pencha pour chuchoter à l'oreille de Vasilia:
- Pas mal cette candidature, non?
- Cela reste des armées... Nous sommes dejà les plus puissants, que voulez vous que l'on devienne, les plus puissants que les plus puissants? Les super super forts... Non, aucun intérêt, aujourd'hui, je veux autre chose...
- Mais... 15000 hommes tout de même...
- Penses tu sincerement que ce sont tous des troupes d'élite? Je te parie qu'il y a des paysans déguisés dans cette armée...
Puis en haussant la voix:
- Suivant!

Cette fois, l'homme ne portait pas d'armure, il était simplement vêtu d'une toge romaine et de sandales. Fouch le viking lui fit un geste de la main comme pour éloigner une mouche en lachant un:
- Non, non... Que des seigneurs, pas de diplomate ou de j'ne sais quoi... On est la pour recruter par pour papoter...
L'homme s'éclaircit la voix et annonca d'un ton solennel.
- Imperatrice Vasilia, je viens à vous pour vous proposer d'apporter mon expérience en vos murs. Fondateur d'une république, et diplomate émérite, j'ai toujours privilégié la négociation à la confrontation. Vous me voyez ici à la tête de plus de 15000 hommes dévoués, sans ennemis ni nemesis, sans haine ni peine, sans autre envie de mettre à votre service un homme qui préfère combattre sur un autre plan que celui des armes.
Fouch fronçait les sourcils...
(mais qu'est ce qu'il dit? j'comprends rien... Pourquoi il parle pas normalement? Allez, faut qu'ca dégage...)
L'imperatrice semblait séduite par cette nouvelle approche. Elle fit geste à l'homme d'approcher et lui demanda son nom.
- On m'appelle Lotah, diplomate, scribe et conteur
- Mais vous savez que nous faisons la guerre en continu, que nos ennemis se pressent à nos portes chaque jour?
- Oui, bien entendu, il est vrai que je n'aime pas me battre mais après une bataille, qui remontera leur moral? Qui fera que l'histoire de chacun apparaitra dans les livres d'histoire? Voyez vous, je n'aime pas combattre, mais pour ceux qui le font, vous avez besoin de moi, pour impregner votre règne d'une âme éternelle...
- Très bien, je prends!
Le Chevalier Carnage répondit:
- Non, vous ne pouvez pas faire ça. Il ne sait pas combattre!!!
Fouch appuya la remarque.
- Non seulement y'sait pas combattre, mais on comprends rien à c'qu'il dit!!!
C'est alors que l'homme en toge blanche reprit la parole.
- Vous le chevalier en armure, dit il en désignant le seigneur Carnage. Vous êtes un symbole de l'honneur de votre empire, non?
- Euh... Oui, tout à fait, pourquoi?
- Eh bien, je vous propose de me tester pour un combat.
L'impératrice, eut un mouvement de doute, mais il était trop tard, le chevalier descendait déjà les marches devant le thrône. Il dégaina son épée et se mit en garde devant le romain.
- Tu n'as pas d'arme, Lotah?
L'homme glissa sa main sous sa toge et en sorti une magnifique plume de faisan.
- Si, si, la voici...
- Mais c'est une plume?!
- Et oui, un ami m'a dit un jour que la plume était plus forte que l'épée... Nous allons voir...
Le chevalier s'approcha, tandis que l'homme à la plume se tenait bien droit, la plume à la main... Puis il leva son arme, et...
- Non, je peux pas frapper un homme désarmé avec une plume...
- Si tu veux, je ferme les yeux...
- Mais non, prends une épée et bats toi...
- Ma plume me suffit...
- Tu l'auras voulu...
Le chevalier tournoya sur lui même pour donner de la force à son arme et... S'arrêta d'un coup. Le romain avant fermé les yeux et avait rentré sa tête dans les épaules en serrant fortement sa plume devant lui...
- Imperatrice! Dites lui de prendre une épée, c'est pas un duel ça!!
- Allons, chevalier, tu a peur de m'affronter? relanca l'homme en toge blanche?
- Mais c'est pas vrai?! Je.. Je vais te...
- Vas y, je me retourne, et l'homme à la plume lui tourna le dos...
La foule commencait à s'impatienter, elle se mit à huer le chevalier... Celui ci leva son épée pour frapper, finalement décidé à en finir avec cette situation. Mais au moment où il allait frapper, il entendit l'homme à la plume susurrer:
- Et le chevalier, perdant patience,tua le conteur dans le dos, ne méritant par cet acte un deshonneur plus profond que la mort...
Il retint donc son épée au dernier moment, puis se tournant vers l'Imperatrice, annonca:
- Je ne peux pas, je... peux pas...
C'est alors que Fouch, qui dandinnait d'un pied sur l'autre depuis le début du combat lui lanca:
- Pose ton épée, et explose lui le pif!!!
Et oui, c'est vrai, ca c'est possible... Pensa le chevalier. Il lâcha son épée au sol et se tourna de façon menaçante vers le romain qui l'observait calmement. Puis il leva le poing et tenta de la frapper au visage. Ralenti par son armure, l'attaque manqua sa cible. L'homme à la plume avait lestement pivoté sur le côté et saisit le poignet du chevalier en armure de plate. Il glissa d'un geste le bout de la plume dans une fente du heaume et la fit bouger de droite à gauche. Le chevalier tenta de se tourner vers son ennemi qui était sorti de son champ de vision, mais il ne le pouvait pas, le romain avait son bras qui coincait son articulation... Il éternua une première fois sous les chatouillis de la plume. Puis une seconde...
- Assez, cela me va! Annonca l'Imperatrice...
Le seigneur Lotah, libera de son étreinte le chevalier et alla lui ramasser son épée.
Fouch demanda:
- Tu as dit que tu ne savais pas te battre?! Tu nous a menti!
- En fait, non. J'ai dit que je n'aimais pas me battre, et non que je ne savais pas me battre.
L'imperatrice se leva alors et annonca:
- Seigneur Lotah, bienvenue chez nous.
L'homme en toge blanche s'agenouilla en signe de soumission au pouvoir impérial. Dans la foule, une rumeur commenca à monter... L'Imperatrice haussa un peu le ton:
- Silence! Ma décision est prise!
La rumeur s'amplifia encore une peu...
- Fouch, dégomme moi le prochain que j'entends...
Le géant s'avanca vers la foule son énorme hache à la main. Un silence lourd se fit tandis qu'il passait entre les gens présents. Soudain, une voix s'éleva derrière lui:
- Imperatric...
Schlac!
La hache vint s'enfoncer dans l'épaule jusqu'au nombril d'une courbe parfaite... L'homme en armure qui venait de pénétrer dans la salle du thrône portait les couleurs de l'Empire. Fouch se tourna vers Vasilia...
- hmmm... Désolé, c'était votre nouveau capitaine impérial... Je crois qu'il avait un message pour vous...
L'homme agonisant réussit simplement à murmurer un mot dans son dernier souffle...
- Pindrixxxx...
- Je crois qu'il venait nous donner le menu du dejeuner, Vasilia... C'est de la perdrix...

D'un coup la porte s'ouvrit. Le chevalier qui entra dans la pièce avait l'air furieux!
- Imperatrice! Nous ne recutons plus en ce moment, et si ce doit être fait, c'est mon travail! Alors qu'est ce que c'est que tout ca? Demanda t'il en désignant les candidats terrifiés...
- Approchez vous, mon ami répondit elle d'une voix douce.
Le chevalier s'approcha. L'imperatrice sortit du côté du thrône une liasse de parchemin, qu'lle montra au chevalier bougon. Il est l'auteur de ces écrits, ceux qui me détendent après une dure journée de labeur, vous n'allez tout de même pas me refuser un tout petit caprice impérial, n'est ce pas? demanda t'elle d'une voix suave...

Le chevalier baissa son heaume pour cacher son visage et se tourna vers la foule.
- Seigneur Lotah, vous restez, tous les autres, DEHORS!!! Et ne vous imaginez pas que je n'étais pas au courant. Je sais tout ce qu'il se passe ici...

Un garde apparu à la porte, vit son capitaine mort au sol et se rsiqua malgré tout faire son annonce...

Votre majesté, il semblerait que des artefacts des Natars soient apparus dans notre monde.

Vasilia se leva de toute sa hauteur et annonca d'une voix ferme:
- Celeniel nous a tous préparer à cet évènement, alors préparons nous. Toi (elle désigna le soldat), je te nomme nouveau capitaine imperial...

La longue file des seigneurs s'enfonçait dans les sombres couloirs souterrains du palais. Au devant, l'imperatrice avançait vers une pièce secrète qu'elle avait préparé avec Celeniel, en prévision de l'arrivée des Natars...
C'était ici...
Elle appliqua son pendentif au creux des pattes d'un dragon de bronze et celui ci s'enfonca dans le mur.
- Quel est le mot de passe? demanda une voix qui ressemblait étrangement à celle de feu l'empereur
Vasilia jura intérieurement. Tout s'était tant précipité, elle avait oublié de le changer...
- espece de petite coquine chuchota t'elle en voilant sa bouche de sa main.
Le scribe Lotah se pencha pour mieux entendre.
- Lotah! Qu'est ce que tu fais là?
- Mais, mon imperatrice, si je suis sensé conter la fantastique épopée de l'imperatrice en quête des Natars, je dois tout voir, tout entendre...
- Non, ben ça, ce ne sera pas la peine...
La voix de l'empereur se fit à nouveau entendre:
- Je n'ai pas bien entendu, répète un peu plus fort.
Derrière l'imperatrice, dans la pénombre,les seigneurs commencaient à s'impatienter.
- Bon alors, Vasilia, tu le donnes le mot de passe ou quoi?
- Ca se trouve, elle l'a oublié...
- Ouais ben si c'est ca, je remonte, moi...
- Tu peux pas, y'a Fouch derrière, et il a sa hache...
L'imperatrice s'approcha du dragon et chuchotta à nouveau:
- espece de petite coquine
- Vous avez dit "Espèce de petite coquine"? C'est bien ca?
Vasilia se retourna face à Lotah qui était juste derrière elle...
- Si je vois cette phrase apparaitre dans la légende de l'empire, tu sera le passage le plus rapide dans le cercle des PSE...
Souriant malgré lui, Lotah ajouta d'une voix doucereuse...
- Vous savez bien que les légendes ne comportent pas ce genre de phrase, comment pouvez vous imaginer que...
- Bon alors, on l'a fait cette réunion ou quoi? lanca une voix, un peu plus forte que les autres. Profitant du brouhaha, l'imperatrice en profita pour tenter de donner le mot de passe, mais au moment où elle commenca, il y eut un bong sonore, puis un grand silence...
BONGspèce de petite coquine...
Le silence se prolongea un long moment, tandis que l'imperatrice, appuyée contre le mur qui s'ouvrait doucement pestait contre cet héritage imperial...
On entendit juste une voix juvenile dire:
- Fouch! J'vais l'dire à maman, maintenant il va falloir trouver encore un nouveau capitaine imperial... T'aurais pu taper moins fort...
- Désolé...
Autour de la table étaient installés la plupart des seigneurs de l'alliance imperiale. Vasilia était, elle, était restée debout et les observait un par un. Puis elle se lança:
- Nous venons d'apprendre que les artefacts des Natars était sur le point d'arriver dans notre monde. Je veux que chacun d'entre vous parte en quête. Ces artefacts possèdent des pouvoirs qui accroitront notre puissance si nous réussissons à rassembler tous ceux d'une même famille. Mais pour les conquérir, nous aurons besoin de force, de courage, de perseverance... Alors, est ce que quelqu'un a des infos sur ce sujet?

Elle dévisagea chacun des seigneurs un à un. A chaque fois le seigneur faisait un signe de négation... Jusqu'à Fouch qui installait comme il pouvait le corps du capitaine imperial contre le mur, derrière sa chaise.
- Et toi Fouch, ca te dit quelque chose?
- C'est quoi un artefact?
- Tu ne sais pas ce que c'est?!
Dans la pièce, tous les seigneurs prirent un air décu. Vasilia les observa d'un air suspicieux...
- Toi là bas!
Elle désigna Baïke-Mane.
- Explique à Fouch ce que c'est.
- Eh bien, en fait, un artefact, c'est... Euh... Un truc super important qu'on doit trouver... Une espèce de trésor... Non?
Vasilia poussa un soupir de désespoir...
- OK, personne ne sait ce que veut dire Artefact... C'est pas grave, se rassura t'elle, tant que la quête n'a pas commencé on peut encore rattrapper le coup... Un artefact, c'est un objet particulier dont le détenteur peut bénéficier de ses pouvoirs.
Fouch demanda alors:
- Comme quoi les pouvoirs?
- Comme... comme... Je ne sais pas moi. Se déplacer plus vite, stocker plus de nouriture... des trucs utiles, quoi...
Fouch se frotta la tête et annonca alors:
- Ben moi, j'en ai un...
Un grand silence se fit autour de la table, tendit que Fouch sortait de son sac un espèce de tube de bois verts gravé d'une vingtaine de centimètre. Il le fit rouler vers l'imperatrice...
- Et quelle est sa fonction?
demanda Vasilia visiblement troublée
- Vous pouvez l'ouvrir en pivotant le haut... Vous voyez...
L'imperatrice ouvrit effectivement le tube... Une odeur de poisson en sortit, venant aggresser ses environs proches...
- Mais, qu'est ce que c'est?
- Narta!
- Tu veux dire Natar, n'est ce pas?
- Non, non, Narta. C'est de la graisse de poisson, pour couvrir les odeurs de sueurs des vikings lorsqu'on va au combat. C'est super efficace. Un petit coup sous les bras et on est tranquille pour toute la journée...
Vasilia referma lentement le tube. Les personnes les plus proche voyait sa lèvre inférieure trembler et commencèrentà se lever pour se diriger vers la sortie... Et d'un coup elle explosa.
- MAIS C'EST PAS VRAI!!!
Elle lanca le tube dans les seigneurs qui se précipitaient vers la sortie en se bousculant pour éviter la colère de l'imperatrice... La salle de vida sous le flot d'injures de Vasilia...

Une fois tout le monde sorti, elle vit le corps du capitaine impérial, le crâne enfoncé entre les épaules... Elle ferma les yeux comme pour donner encore plus de force à sa voix:
- FOUCH, SORS MOI CE CADAVRE DE MA SALLE DE REUNION!!!
Ce que le viking fit dans la seconde... La porte se referma...

L'imperatrice se laissa tomber dans son siège et une larme coula le long de sa joue...
- Celeniel, pourquoi m'as tu laissé cette mission?
- Espèce de petite coquine...
La porte secrète s'ouvrit. Lotah passa la tête:
- Alors finalement, quelle partie de la réunion voulez vous que je mette dans la légende?

Les seigneurs Fouch, Carnage et Lotah accompagnait ce matin là l'impératrice pour sa balade matinale sur les remparts. Cette dernière aimait voir son empire se révéler sous les volutes de brumes...
Mais, comme tout le monde la sait, ces moments de sérénité ne sont que l'introduction à des évènements plus complexe...

Le capitaine imperial surgit sur les rempart et se précipita en courant vers l'imperatrice. Comme si c'était naturel, Fouch porta la main à sa hache à la vue de ce chevalier courrant comme un dératé vers son imperatrice. Cette dernière, habituée aux réactions un peu précipitées de son ami, lui chuchota:
- Mon fouchinet, lache ton arme... C'est le nouveau capitaine impérial... Celui qui remplace celui que tu as tué la semaine dernière...
Le capitaine s'arrêta devant les quatre nobles:
- L'armée... Chaos... Devant les murailles... Ils sont là... Cinq... ou Six...
Vasilia lui posa la main sur l'épaule pour le calmer et lui demanda doucement:
- 500? 5000? 6000? Combien sont-ils?
Ce fut Lotah qui répondit, après avoir jeté un oeil par dessus les remparts:
- Six... Rien que six.
Les seigneurs Carnage et Fouch se penchèrent également pour confirmer.
- Oui, oui, c'est ca, six.
Puis ils explosèrent de rire devant le capitaine interloqué. Le viking demanda alors à l'imperatrice avec un sourire en coin:
- Je peux y aller?
- Non, demandons leur plutôt ce qu'il veulent...
Tout le monde se pencha par dessus les remparts pour contempler les six guerriers du Chaos en contrebas. Puis Vasilia prit la parole:
- Messires, que venez vous faire sur mes Terres?
- Nous venons vous demander de vous rendre face aux forces du chaos!
- mmm... Vous êtes six?
- Oui, les six coins du triangle du chaos! Et notre pouvoir est sans limite.
- Bien sûr, et si on refuse?
- Notre pouvoir s'étendra sur vos terres, et emportera vos hommes, femmes et enfants...
- Et?
- Et... Euh... Vous serez tous damnés pour l'éternité...
- D'accord.
- Alors, vous vous rendez?
- Excusez nous, nous devons délibérer pour étudier les conditions.
En haut des remparts, les nobles étaient en train de se rouler par terre de rire devant le regard médusé du capitaine... Ce dernier ajouta alors:
- Mais... Ce sont des armées du chaos!!! Nous ne pouvons pas les laisser comme ça...
Le seigneur Lotah s'assit alors contre le mur et, reprenant son sérieux anonca d'une voix plus grave:
- Oui, c'est vrai. Prudence est mère de Sureté, nous devons donc nous en débarasser au plus vite.
Fouche le regarda de travers et demanda:
- Prudence? Sureté? C'est qui ca encore? Et quel est le rapport avec les armées du chaos?
L'impératrice annonca alors au capitaine des gardes:
- Prenez deux douzaines d'hommes et allez les éliminer. Que nous puissions apprécier notre balade du matin.
- A vos ordres, Imperatrice!
Le chevalier repartit en courant... Vasilia prit une grande inspiration et passsa la tête au dessus des remparts.
- Veuillez accepter cette offrande sincère, chers seigneurs du Chaos...


Quelques instants plus tard, les guerriers du chaos entamaient une course effrenée vers la forêt qui se dessinait à l'horizon. Derrière eux, une douzaine de soldats en armure les poursuivaient en hurlant sous le regard amusé des nobles de l'Empire, perchés au sommet des remparts.

Le seigneur Lotah, qui observait la scène attentivement s'arreta soudain de rire.
- Regardez du côté de la forêt, ils ont des renforts!!! Il faut rappeler nos hommes...
Les autres seigneurs, ainsi que l'imperatrice se mirent à observer la lisière où se découpaient effectivement des ombres inquiétantes.
Lotah commenca à gesticuler sur les remparts en poussant de grands cris. Le seigneur Carnage le regardait s'agitait ainsi et ajouta à l'attention de Vasilia:
- Je crois qu'il pense que nos hommes vont l'entendre ou le voir de là bas...
- Vraiment? Il faudrait trouver un moyen d'attirer leur attention...
Le seigneur Lotah, ramassa une pierre qui trainait et la lança en direction des soldats qui étaient maintenant à mi-chemin avec la forêt.
- HE!!! HO!!! REVENEZ!!!
Puis se tournant vers les autres:
- Il faudrait leur lancer quelque chose pour attirer leur attention...
Puis il se mit à rammasser d'autres pierres qui tombaient lamentablement à quelques mètres en contre bas des remparts. Le seigneur Carnage ajouta à nouveau:
- Et là, je crois même qu'il pense pouvoir les toucher avec ces cailloux...
L'imperatrice, se tourna vers une echauguette proche sur laquelle était fixée un drapeau de l'Empire. Puis elle dit à l'attention du viking qui observait calmement la scène:
- Fouch, on va utiliser le drapeau, avec ça, on devrait attirer leur attention.
Puis elle se tourna vers les hommes qui courraient.
Il ne leur fallut que quelques secondes pour voir le drapeau s'envoler au dessus de leur tête avec une belle trajectoire. Tous les nobles se baissèrent d'un coup, excepté Fouch qui observait avec fierté le drapeau filer dans les airs vers les soldats, la hampe en avant.
Vasilia le regarda avec les yeux hagards:
- Il l'a lancé... Il a lancé le drapeau...
Le chevalier Carnage ajouta avec un calme olympien:
- Et sacrément lancé, je n'aurait jamais imaginé qu'un homme puisse le lancer aussi loin...
Et Lotah de clore la discussion:
- Et il a eu le capitaine impérial...

L'impératrice se tourna vers l'horizon où ses soldats s'étaient arrêtés voyant leur capitaine empalé par le drapeau de leur Empire tombé du ciel. Un peu plus loin, une centaine de guerriers du chaos sortaient des bois.

Dépitée, l'imperatrice ajouta avant de retourner dans ses quartiers. Si l'un d'entre eux s'en sors, donner lui le poste de capitaine impérial

L'impératrice aimait ces moments de solitude où elle pouvait se prélasser dans son bain la nuit tombée, à la lueurdes torches. La culture romaine avait apporté les bains chauffés, et c'est nue, qu'elle s'enfonça dans l'eau tiède du bassin. Une fois arrivée à mi-taille, elle se laissa aller en arrière et appuya sa tête sur le rebord du bassin. D'une main, elle tatonna pour trouver le rouleau de parchemin que lui avait donné son scribe quelques instants auparavant.
- Puis je vous aider?
Demanda une voix grave et posée.
Vasilia se raidit dans l'eau et se cacha la poitrine d'un bras.
- Carnage?
- Oui, mon impératrice?
- Mais que faites vous là?
- Je vous protège, bien sûr. C'est mon devoir de chevalier.
- Je vous ferais remarquer que je suis nue et dans mon bain...
- N'ayez crainte, je ne vous vois pas comme une femme, et c'est en tout honn...
- DEHORS!!!
- Si tel est votre désir...
Le chevalier en armure se leva du bord du bassin et s'éloigna d'un pas digne. Au moment de franchir la porte, il se retourna en se cachant les yeux.
- Vous n'avez vraiment beso...
- DEHORS!!!


Une fois seule, l'impératrice se remit à chercher le parchemin. Ne le trouvant pas à taton, elle se mit à le chercher du regard. Elle était pourtant sûre de l'avoir posé là. Elle se hissa sur le bord du bassin et se mit à marcher le long des colonnes et des plantes qui le bordait. Puis elle le vit. Le parchemin était là, à moitié caché par le tronc de marbre décoré. Elle se pencha pour le ramasser lorsqu'elle aperçut juste à côté une sandale, avec un pied dedans. Ni une ni deux, elle plongea dans le bassin et se colla contre le bord.
- Vous là bas, sortez de votre cachette!!!
Cria-t'elle...
Le seigneur Lotah sortit les mains levées fixant le plafond comme si l'imperatrice elle même y était attachée.
- Je... C'est juste que...
- Lotah? Vous? Et moi qui vous croyait dénué de toute perversion...
- Non, ce n'est pas ça... Je voulais finir... corriger quelques petites phrases...
- Et vous aviez besoin de vous cacher pour ça?
- Je ne voulais pas que vous vous mépreniez sur mes intentions...
Le regard de Lotah était attiré vers la voix qui montait du bassin, mais il résistait, malgré ce tic à l'oeil qui venait d'apparaitre. Afin de lutter contre cette envie, il se tourna vers la porte et s'avança plus ou moins à taton, pour sortir...

Elle qui attendait la nuit pour être tranquille, qui ne disait rien à personne pour ne pas être dérangée... Même pour ca, c'était devenu l'enfer... Elle fit le tour du bassin, habillée d'une longue toge blanche, regardant derrière chaque colonne, chaque plante, chaque recoin. Cette fois, elle était bien seule... Elle s'avança vers le bassin, prit son inspiration et laissa tomber sa longue toge en dévoilant son corps gracieux à la lueur des torches...
Dans le bassin, se mirent à monter des bulles, puis ce fut un homme tout entier qui surgit des flots, quelques longues pailles de bambou à la main... Il s'était visiblement réfugié dans un coin du bassin où les lueurs hasardeuses des torches ne l'avaient pas fait remarquer, mais le spectacle avait dû le déconcentrer et l'empêcher de maitriser sa respiration...
- Fallen!!!
- Oui ma dame,
répondit l'homme à moité nu debout dans le bassin avec un sourire pervers en travers du visage.
- Vasilia se recouvrit avec sa toge et saisit une torche qu'elle lanca vers Fallen!!! Se dernier encore ébloui de satisfaction reçut le projectile en pleine tête et tomba raide dans l'eau.
- Fallen?... Ca va?
Le corps flottait à la surface du bassin, ne laissant que le mât dépasser...
L'imperatrice se jeta dans le bassin, avec un petit moment d'angoisse. Elle s'approcha du corps et posa sa main sur le cou pour prendre le poul. Fallen simulant l'inconscience ouvrit la bouche comme pour recevoir un baiser...
L'imperatrice le plongea alors sous les flots...
- TOUS DES PERVERS!!!
Elle se dirigea alors vers la sortie bien déterminée à terminer sa baignade nocturne sur l'instant.
- Plus jamais je ne veux...
A cet instant, les portes s'ouvrirent violemment et un groupe d'une quinzaine de gardes nus se précipitèrent vers le bassin, sans même remarquer sa présence. Les effluves d'alcool et les plongeons maladroits la convainquirent que cette fois, rien ne pourrait être pire que cette soirée...

L'imperatrice se plongea doucement dans son tonneau d'eau chaude. Là, seule dans sa chambre, elle allait enfin être tranquille... Elle se saisit du rouleau de parchemin et s'installa confortablement...
Mais... Elle sentait une odeur... une odeur de...
- FOUCH!!! SORS D'ICI IMMEDIATEMENT!!!

L'imperatrice écoutait, le regard perdu vers l'horizon le dernier récit que lui contait Lotah. Il n'était pas terminé et les quelques parchemins qui rassemblaient ses notes se complètait au fur et à mesure de l'histoire. Du haut du balcon, elle aimait se détendre et oublier tous ses devoirs, cette quête démesurée des Natars qui lui pesait à chaque instant de la journée. Lotah de son côté, profitait de sa narration pour observer celle qui lui avait donné sa confiance, elle comptait tant. Il adorait voir ses yeux d'azur pétiller lors des scènes les plus tendres, sa main se serrer lors des injustices... Elle était vraiment l'auditrice idéale...

Fouch surgit d'un coup sur le balcon rompant la magie du moment. Il avait l'air grave, ce qui était assez rare...
- Impératrice, l'armée du Chaos arrive sur le palais... Et Thor est parti en manoeuvre...
Vasilia se tourna pour observer plus attentivement les environs du chateau... Effectivement, on pouvait distinguer sur la ligne d'horizon une ombre s'avancer. Des centaines d'hommes approchaient, peut être même des milliers...
Lotah ajouta d'une voix grave.
- Il veulent briser le symbole, afin de disperser les seigneurs de l'Empire.
L'impératrice rentra d'un pas décidé dans la tour en lancant à son capitaine impérial:
- Alerte les seigneurs présents, qu'ils réunissent leurs hommes... Et fait moi amener mon armure... Nous sortons...
Le conteur ne put s'empêcher de retenir la jeune femme par le bras.
- Mais, vous ne pouvez pas aller combattre... Si vous vous faites tuer?
- Si c'est moi qu'ils sont venus chercher, ils me trouveront. Si je suis un symbole, je ne peux pas rester cachée dans une tour quand mes hommes vont au combat. Je suis l'impératrice.
En disant cette phrase, les yeux de Vasilia semblait jeter des éclairs... Puis elle s'éloigna pour s'équipper. Lotah ajouta alors:
- Dans ce cas, je viens aussi...
Fouch se tourna vers son ami et lui dit d'une voix douce:
- Et si tu meurs, qui écrira la légende? Tu sais peut etre combattre un chevalier débordant d'honneur coincé dans une armure de plate quand tu es libre de tes mouvements, ce n'est pas la même chose qu'affronter ces barbares...
- Je ne peux pas la laisser aller au front tout en restant en retrait. J'ai été formé au combat dans ma jeunesse...


Les soldats du chaos hurlaient en chargeant. L'Imperatrice guidait ses hommes tandis que les seigneurs de guerre renvoyaient les ennemis dans leurs rangs à grand coups de haches et de lances. Lotah, armuré, tentait vainement de se faire une place dans la mélée, mais ses dernières années l'avaient laissé sans force, et c'est épuisé qu'il tentait encore d'abattre quelques adversaires. Puis il vit ce lancier qui s'était glissé vers l'imperatrice, contournant le viking géant, la garde imperiale. Il s'était couvert d'une cape impériale ramassée sur un cadavre... Lotah hurla pour prévenir Vasillia qui effectuait de grands gestes vers l'aile droite de la bataille... Mais le brouhaha était trop important, il s'élanca alors pour le stopper lui même, arrivé à un mètre, il se jeta sur lui, mais ce dernier était rompu aux subterfuges de la guerre, et c'est son poignard qui accueillit le scribe. Dans une ombre, Lotah eut juste le temps de voir l'impératrice croiser son regard plein de compassion et décapiter l'agent du chaos. Puis ce furent les ténèbres...



Lotah s'éveilla. Il était installé dans une grande chambre et, à son chevet, se trouvait Vasilia.
- Tu es réveillé? Tu l'as échappé belle. Fouch t'a ramené au chateau, et nous avons repoussé ces créatures. Tu ne devrais pas aller au combat, ta place n'est pas sur le champ de bataille.
Fouch entra dans la pièce en souriant. Il se tortillait la moustache et demanda:
- Ben alors, on supporte pas les coups de poignards? T'inquiète, chez nous, on est jamais seul.
L'impératrice se tourna vers Fouch et lui tatant le biceps.
- En plus, tu as de la chance, je crois que le plus grand guerrier de tous les temps t'apprécie bien.
Elle passa sa main dans les cheveux roux du géant, puis s'éloigna vers la sortie.
- Tu devrais te reposer maintenant...

A son réveil, le capitaine impérial était présent.
- Seigneur Lotah, puis je vous aider en quoi que ce soit?
- Oui, fait moi harnacher un cheval et apporte moi mes armes.
- Que... Comment?
- Que n'as tu pas compris dans ce que je viens de dire?

~~~

Durant les mois qui suivirent, Lotah retrouva son maître d'arme. Isolé avec ce dernier il apprit à combattre tel qu'aucun autre ne l'avait jamais fait. Il ne mangeait que lorsque le maître l'y autorisait, ne dormait que lorsque son maître dormait, et ne cessait de répéter les mouvements que son maître lui enseignait. La danse des kamas. L'équilibre entre la rage du tigre, et la sagesse du dragon. Les faucilles voletaient dans l'air avec aisance tandis que Lotah, comme en transe effectuait ses enchainements. Il était prêt. Prêt à devenir le plus grand des guerriers, à conquérir ce regard de fierté que l'imperatrice destinait à Fouch...

~~~

Lorsqu'il revint vers le palais, il le vit une nouvelle fois assailli... L'armée était encore plus importante et les seigneurs étaient pratiquement les seuls encore debout à repousser les assauts. Lotah sourit intérieurement, l'heure était venu pour lui. Il se leva debout sur son cheval et sortit ses kamas... Avantde bondir dans la mélée.
La danse commença, ses armes tournoyaient autour de lui, tantôt au niveau d'un coude, ou d'un genou, parfois une simple estafilade à la gorge. Les armes adverses, plus longues, plus lourdes... Plus lentes étaient comme figées dans l'air lorsqu'il se mouvait alentour. Les filets de sangs jaillissaient à chaque pas. Chaque feinte amenait la mort dans l'instant qui suivait, et c'est une trainée sanglante qui se dessina dans l'armée du chaos jusqu'à l'imperatrice. Celle ci, bien à l'abri derrière Fouch, tentait malgré tout de combattre, mais le géant la protégeait, la gardant à l'écart des conflits. De nombreuses blessures couvraient son corps, mais le sang qui le couvrait ne semblait pas lui manquer, il continuait à lancer sa hache dans de grands mouvements circulaires projetant certains de ses adversaires à plus de trois mètres. Puis il posa le genou au sol. Il était vidé, il bloqua encore une attaque avec la hampe de sa hache, repoussa le guerrier, et se releva... Une lance vint lui percer le flanc. D'une main, il l'a saisit et tenta de la retirer, mais la force lui manquait. Il attrappa alors l'assaillant et lui envoya un coup de boule qui tua sur le coup le soldat. Puis un nouveau soldat en armure s'avanca avec une épée à deux mains. Le géant regarda l'arme se lever au dessus de lui, mais cette fois, c'était la fin... Il jeta un dernier regard à Vasilia...
Une faucille vint fendre l'air et trancher l'une des mains de l'épéiste qui tomba de côté dans un cri de douleur. Lotah tendit la main au géant, et regardant l'imperatrice anonca:
- Laissez-moi les derniers, repliez-vous.
- Lotah? Mais...
commenca l'imperatrice...
- Et c'est un ordre...
Lotah avait un regard gonflé de haine et de fierté... Il était le plus puissant... Le plus grand guerrier de tout les temps...

~~~

Dans le mois qui suivit, il fut reconnu par les autres seigneurs comme tel et fut choisi pour succéder à Celeniel aux côté de l'imperatrice. il mena la quête des Natars à son terme et chacun vit en lui le plus puissant des empereurs.

~~~

L'empereur Lotah était sur son thrône... Il se tourna vers Vasilia qui relisait de vieux parchemins oubliés. Sur l'un d'eux tomba une larme.
- Vasilia ma douce, qu'y a-t'il?
La femme tourna son regard d'azur vers son époux.
- Rien... Tout va bien. Nous avons accomplit la quête des Natars et conquis le monde. Notre empire est le plus puissant... Tu es le plus puissant...
Lotah plongea son regard dans celui de son impératrice... Ceux ci s'étaient éteints il y avait bien longtemps... Sa candeur s'était noyée, ses rêves envolés, son amour éteint... Elle n'était que la femme de l'empereur... Et lui, Lotah n'avait rien vu, il s'était aveuglé lui même pour être un autre... Aujourd'hui, devenu l'être le plus puissant, il se retrouvait le plus seul des hommes, sans âme à ses côté, sans âme du tout...

Lota se réveilla en sursaut. Sa blessure lui fit mal tandis qu'il reprenait ses esprits. Le capitaine impérial était présent. Ce nétait qu'un rêve... UN horrible rêve... En fait, un cauchemar...
- Seigneur Lotah, puis je vous aider en quoi que ce soit?
- Comment?
- Avez vous besoin de quelque chose?
- Oui... Retrouve moi ces parchemins que j'ai laissé sur le balcon de l'mperatrice, j'ai un récit à terminer. Elle les aime tellement...

L'auberge qui s'appuyait sur les remparts ouest du palais impérial s'était construit en plusieurs étapes. Du coup, elle se constituait de nombreuses pièces où les seigneurs, comme les paysans du coin, venaient discuter à l'abri des regards des autres.
C'est là, à une petite table cachée dans une alcôve sombre que Lotah avait rendez vous. Il écarta le rideau et découvrit son hôte.
- Fallen? Mais... Que fais tu là?
- Je t'attendais, je ne voulais pas qu'on saches que j'avais besoin de tes conseils...
- Mes conseils?!
Le scribe s'assit, intrigué par l'air grave du seigneur.
- Je... Je suis amoureux et je ne sais pas comment m'y prendre...
- Tu veux dire que tu n'as jamais...
- Non, jamais...
- Tu es puceau?!
- Ah ca? Non , je voulais dire que je n'avais jamais eu à séduire de gueuse. En général, un peu de ale et hop.
- En fait, tu veux que je t'aide a séduire une fille, C'est bien ça?
- Oui...
- Et qui? L'impératrice?
- HA HA HA! Oh non, pas l'impératrice...
Lotah fit une moue vexée... Fallen reprit...
- Non, l'impératrice, c'est une chaudasse, mais celle que je désire au dessus de tout, elle, c'est différend... Elle est... Quand je la voie... AH ZUT!!! Tu vois, je ne peux rien en dire... Je n'ai que des mots salaces qui me viennent... Tu dois m'aider...
- OK, mais tu me donnera son nom à la fin?
- Promis...
Et c'est ainsi que Lotah entama l'éducation de Fallen.

Le lendemain.
- Salut Fallen, voici un test pour évaluer ton état psychologique.
Lotah posa une pile de parchemin. Chacun d'entre eux était ponctué de silhouettes.
- Je vais te montrer un parchemin, tu me dis ce que tu vois. Si ce n'est pas ca, je te dis ce que c'est.
- OK
- On y va. Que vois tu?
- Wouah... Une sacrée paire de seins...
- mmm... C'est une cariole, les seins je pense que ce sont les roues... Et ca?
- Une bite?
- non, c'est un marteau... Et là?
- Une croupe?
- Enfin, on y est. Mais une coupe de quoi?
- Non, pas une coupe, une croupe...
- ?
- Regarde, la femme est penchée en avant et nous montre ses fesses... Qu'elle a sacrément belles d'ailleurs...
- Non, c'est une une coupe avec des fruits... Et là?
- Ben euh...
- Non, ne le dis pas... En fait, je crois qu'il va falloir commencer par là...
Et durant les jours qui suivirent les silhouette s'alignèrent devant Fallen qui tentait d'effacer ces images pour y voir autre chose. Au bout d'une semaine, il y arrivait à peu près... Nous dirons simplement, suffisamment...

Une semaine plus tard.
- Fallen, nous avons bien avancé. Aujourd'hui, nous apprenons a faire des compliments.
- Comme: T'es à croquer, viens que j'te mettes?
- Non, pas comme ca. Tu dois etre plus fin. Imager ce que tu vois. Par exemple, une jolie femme aux yeux bleus, l'air impérial...
Lotah avait les yeux dans le vide...
- Oui, et ben?
- Pardon, elle a les yeux bleus, tu peux lui dire: Je n'ose me plonger dans ces lacs d'azur, de peur de m'y noyer... Par exemple. Ce qui est réservé, mais particulièrement généreux comme compliment. Tu vois?
- Et si elle a les yeux verts?
- Eh bien tu adaptes. Le vert ca fait penser à la forêt, alors: Je n'ose m'aventurer dans ces bois clairs, de peur de m'y perdre... Tu vois c'est facile...
- Ah ok, j'ai compris. Par exemple, pour les yeux marrons...
- STOP! Evitons cet exemple...
Une semaine de plus et Fallen acquis un échantillon de compliments à sortir si l'occasion se présentait... Il ne restait plus qu'une dernière étape à franchir...

- Fallen, le plus dur. Lorsque tu vas vouloir appater ta douce, vous allez discuter.
- Ca, ca va etre facile, j'ai plein de blagues...
- Non, evites les blagues..
- Mais...
- Franchement, évites. Non, par contre, tu dois t'empecher de dire n'importe quoi. Je vais te donner des mots, et à chaque, tu vas me dire ce qui te viens par la tête. Prêt?
- Oui, bien sur.
- Eau?
- Nichons
- Quoi?
- Ben oui, en haut les seins, en bas le...
- OK, ok, continuons...
- Cauchemar?
- Braquemart
- Glaise?
- Baise
- Cerise?
- Strip tease
- bulle?
- Enc..
- Stop!!! On arrete là. Ca ne va pas du tout... Tu ne peux pas penser a autre chose?
- Autre chose que quoi?
- Qu'au sexe. J'ai l'impression que tout se rapporte à ca.
- Ben oui, pourquoi.
- Quand tu regardes cette choppe.
Lotah désigna la choppe de bière qu'il avait à la main.
- Tu ne pense pas au sexe tout de même?
- Ben si...
Lotah se prit la tête dans les mains et se dit à lui même...
- C'est impossible... Il n'y arrivera jamais... Je n'y arriverai jamais... Sauf si... Mais oui, c'est ça la solution.
Il se redressa et prit les mains de Fallen dans les siennes. Il le fixa dans les yeux et lui dit:
- Je sais, je te donnerai les phrases et tu n'aura qu'à les répéter à ta douce. Et si je ne suis pas la, tu ne dis rien... Tu te contentes de sourire... OK?
- OK?
- Alors c'est qui?
- Elle s'appelle... Lotte...
- Lotte?! Le seigneur Lotte?! Mais, elle est super classe, super innaccessible, super dure à séduire...
- Ouaiiiiis, elle est super bonne...
Lotah le regarda un instant. Un filet de bave coulait du coin de la bouche et s'étirait lentement vers son pantalon, puis réalisant la situation, le scribe retira vivement ses mains et les essuya sous la table...

Une semaine plus tard, c'est un Fallen transformé qui se présenta devant Lotte. La femme portait une robe travaillée, un éventail et à son côté était fixée une fine lame en argent. L'homme s'inclina devant elle et se concentra sur la petite voix qui sortait de la boucle d'oreille enchantée que Lotah lui avait confié.
- Gente dame, me serait il possible de quérir votre présence ce soir à ma table?
- Fallen, que faites vous là? Peut être souhaitez vous à nouveau lancer une de vos vannes perverses afin d'offenser toutes les chastes oreilles présentes dans cette pièce? Lanca la femme d'un ton tranchant.
- Que nenni, tel un papillon, j'ai abandonné les infirmités de ce monde de vulgarité afin de vous approcher, vous, l'étoile de l'empire.
- Euh... Très bien...
- Mais peut etre auriez vous préféré que je m'efface afin de vous laisser illluminer la vie d'autres sur votre passage. Peut etre ne suis je encore que cet être souillé par des désirs de jeune jouvanceau... Peut etre ne connaitrais je jamais la chaleur de votre regard sur mon âme brisée.
Fallen porta le dos de sa main sur son front et se détourna...
Lotte, posa doucement sa main sur son épaule.
- Allons, mon ami, l'espoir brille en chacun de nous, s'il a décidé de faire de vous ce gentilhomme que je crois dicerner devant moi, je suis prêt à lui donner une chance.
Puis elle se mit a sourire. Fallen se redressa et l'observa... Qu'elle était belle... Il se concentra un instant et dit alors:
- Non, attention, ne touche pas à celà...
La femme fronca les sourcils d'incompréhension. Fallen reprit.
- Fouch, ne touche pas à ç...
Puis il se figea. Il tapota doucement sur son oreille. Jeta un coup d'eil à l'endroit où était dissimulé Lotah. Il entrevit ce dernier en grande conversation avec Fouch qui semblait avoir marché sur l'emeteur de son allié. Et oui, maintenant, il était seul... il se concentra pour se souvenir de ses longues soirées à se préparer et se retourna vers Dame Lotte.
- Euh... Je...
- Oui?
- Est ce que tu baises?

Le lendemain...
Fallen s'avanca vers Lotah.
- J'ai merdé, hein?
- T'inquiète ca peut arriver a tout le monde...
- Ouaip sûrement... Je voulais te demander...
- Oui?
- Je peux t'emprunter tes parchemins du premier exercice?...

L'impératrice longeait le mur extérieur du palais, suspendue à plus de dix mètres de haut, luttant contre le vertige pour atteindre la fenètre de la salle du trône... Elle s'y glissa finalement. Là, attendait Lotah, avec un énorme bandage sur le crâne. A son arrivée, il sursauta.
- Mais... Que faites vous là? Vous auriez pu vous tuer!
- Zbum n'est pas là?
- Vous parlez de Môssieur gourdin à tout va?
- Oui, je lui ai dit d'attendre devant les toilettes et je suis sorti par la fenètre...
- Mais c'est qui exactement, ce gars?
- Je crois que c'est un cousin éloigné de Fouch... Quand il est parti, il m'a dit qu'il m'enoyait un garde du corps dgne de confiance...
- Il est parti?
- Oui, une histoire de saison des amours et de pêche aux thons...
La porte s'entrouvrit et Fallen passa la tête...
- Fouch veut se marier?
Lotah et Vasislia se regardèrent un instant, dépités et d'une même voix répondirent au seigneur qui souriait bêtement à la porte.
- Non, Fallen, ce n'est pas ce dont on parle
Le seigneur se replia donc dans le couloir avec un "Ah bon" décu.

Pendant ce temps, sur les remparts le capitaine impérial faisait sa ronde. La majorité des seigneurs étant en train d'enquêter sur l'arrivée des Natars, il sentait le poids de sa responsabilité sur les épaules... C'est d'ailleurs au même endroit que le grappin vint se fixer. Tiré violemment en arrière, le capitaine se retrouva plaqué contre les créneaux tandis que le grappin enfonçait ses griffes dans ses chairs au fur et à mesure de la montée des envahisseurs. Malgré ses tentatives pour appeler à l'aide, le souffle manquait au soldat dévoué... Soufflet qui fut son dernier lorsque le seigneur du chaos, parvenu enfin sur les remparts, lui planta son glaive dans la gorge. Ses hommes arrivés, le petit groupe s'élança vers la salle du trône en silence.

Arrivés dans le couloir, il virent l'imperatrice et son scribe s'avancer vers eux. Avec un grognement de satisfaction, le seigneur du chaos s'élança, imité sur l'instant par ses hommes. Avec une explosion de courage le scribe en toge s'interposa le temps d'être projeté contre le mur d'un coup de pomeau. A l'autre bout du couloir, Carnage et Elianix, alerté par le bruit, s'élancèrent. De son côté, Vasilia avait sorti son épée et combattait avec rage les deux hommes qui lui faisaient face. Lorsque les deux chevaliers passèrent chacun d'un côté de sa frêle silhouette, elle se replia pour se protéger. Carnage combattait avec rage et courage, repoussant les guerriers désorganisés. Elianix se tenait derrière lui et, ne voulant as le gêner, se préparait à prendre le relais au cas où. Après avoir jaugé la situation, le seigneur du chaos se recula, pris son élan, et s'appuyant sur l'un de ses hommes sauta au dessus du garde impérial. Il ne restait plus qu'Elianix entre l'imperatrice et son assassin potentiel...
Dès le début du duel, il était clair que le seigneur du chaos était plus à l'aise. Au bous de quelques passes d'armes, il enfonça son glaive au niveau du nombril dans Elianix avec un cri de triomphe... Le chevalier en armure complète eut un sursaut mais ne tomba pas. Avec surprise, le seigneur du chaos, tenta de retirer son épée qui traversait de part en part l'armure de métal. La braguette d'Elianix s'entrouvrit et un mini-carreau d'arbalète en sorti pour aller se loger dans l'épaule du guerrier. Celui ci, lachant son arme, frappa Elianix au visage. Le torse de se dernier fit un tour complet sur lui même, tandis qu'une de ses jambes vint faucher l'emissaire du chaos. Une fois au sol, Elianix posa un de ses pieds sur son torse pour l'immobiliser tandis qu'il retirait le glaive enfiché dans son corps, puis le torse détacha et sauta sur le guerrier au sol pour lui planter sa propre arme dans sa gorge. L'instant suivant, Elianix s'était reconstitué et regardait inquiet autour de lui.
Carnage n'avait rien vu, mais l'impératrice le regardait d'un regard étrange... Elianix posa un doigt sur sa bouche...
Il ne restait plus que deux adversaires à Carnage. L'un d'eux se fit proprement décapiter tandis que l'autre s'enfuyait vers les toilettes où quelques instants plus tard retentit un ZBUM! sonnore qui fut suivit d'un:
- On ne court pas dans les couloirs, l'imperatrice essaie de faire pipi, elle a besoin de calme...

Dans la salle du trône, Vasilia observait Elianix qu'elle avait convoquée suite au combat. A ses côté, Lotah se tenait la tête doublement enrubannée de bandages d'une main, et tentait de prendre des notes de l'autre. L'imperatrice demanda:
- Depuis la guerre contre la secte de Cthulhu, nous ne t'avons pas beaucoup revu, visiblement tes blessures ont mis du temps à se soigner. Ca, je peux le comprendre... Ensuite, tu n'apparaissaient qu'habillé en armure complète, et tu n'a jamais mangé avec nous. Suite à tes blessures, je peux également comprendre que tu ne souhaite plus te montrer... Mais dans le combat contre les hommes du chaos, tu me semblait bien plus chaotique qu'eux... Peux tu t'expliquer?
-... En fait, suite à la guerre, je... je suis mort et notre peuple avait malgré tout besoin de moi, alors...
Elianix retira son heaume. A l'intérieur de celui ci se trouvait le visage d'un enfant d'une douzaine d'années... Celui ci reprit:
- Avec mon frère, nous avons reprit le relais...
Le torse se sépara des hanches d'où une tête identique sortit...
- Nous avons concu cette armure articulée, et nous avons continuer là où notre père s'était arrêté...
- Mais pourquoi ne pas me l'avoir dit?
- Nous n'avons que 12 ans, nous avons eu peur d'être expulsés de l'alliance...
- Ecoutez, cette histoire reste entre nous, pour moi, vous avez fait vos preuves aujourd'hui. Et tout compte fait, c'est comme si vous aviez deux fois 12 ans, soit 24 ans...
Les deux enfants reprirent en coeur:
- Oh merci Vava...
- Une autre chose, ne m'appelez plus jamais Vava... Je suis l'impératrice, et vous êtes un seigneur de l'alliance...
- D'accord mon imperatrice...

C'était l'équinoxe d'automne. Un jour symbole d'équilibre où le jour et la nuit se partage à égalité leur veille sur le monde. Lotah sortit de sa suite et monta vers les remparts par le grand escalier en marbre blanc du palais impérial.



La bataille durait depuis le crépuscule, et seuls les plus valeureux étaient encore debout, à repousser l'envahisseur. Le soleil allait se lever et ce serait pour saluer une nouvelle victoire. Les armées du Chaos avaient à nouveau échoué à prendre cette forteresse. Le général ne portait pas d'armure clinquante. Ses cheveux noirs en friches fouettaient un visage dur barré d'une large balafre. Une peau de bête retaillée et fixée par des lanières de cuir le protégeait des attaque les plus incertaines, tandis qu'il se concentrait sur celles qui portaient la mort. Le seigneur adverse était resté en repli de ses hommes.

- Quel lâche! Pensa l'homme au visage signé.

Tenté de charger pour pouvoir le rejoindre, il se reprit et observa la disposition des unités et les murailles plus ou moins détruites par les catapultes. Il sourit intérieurement et se mit à courir sur le rempart à moitié effondré puis, arrivé au bout, il bondit avec force et rage pour atterrir à quelques mètres du commandant du chaos. Celui-ci, surpris poussa devant lui un guerrier de sa garde reprochée. L'homme aux deux épées n'en fit qu'une bouchée et une espèce de grognement de satisfaction se fit entendre avant qu'il ne s'élance sur le chef adverse...



A l'époque, peu de seigneurs pensaient aux Natars, ceux-ci restaient dans les légendes. Mais l'homme qui entra dans la cabane où vivait le jeune Lotah de six ans y consacrait toute sa vie. Sa haute stature et son armure en peau d'ours suffisait à effrayer la plupart des gens, mais à son entrée le jeune enfant se précipita dans ses bras:

- Papa!

La belle romaine qui préparait le repas se retourna avec un sourire. L'homme avait gardé la porte entrouverte et annonça d'une voix caverneuse.

- Lotah, je te présente ton frère.

Un jeune garçon d'une bonne douzaine d'années entra timidement dans la pièce. Il portait un bandage rougi par le sang sur le visage. Son corps était sale et son regard méfiant. L'homme reprit:

- Il vient juste de prouver qu'il était un homme. Désormais, il restera avec vous. Il vous protégera. Mais pour l'instant, je crois qu'il a besoin d'un bon repas...

La jeune femme prit un bout de gigot qui était disposé sur la table et s'apprêta à le mettre au feu, lorsque je le jeune garçon s'en saisit au vol et mordit dedans à pleine dents. L'homme se mit à rire. Lotah le regardait, admiratif...



Le scribe arriva sur les remparts. Le soleil n'avait pas encore commencé son ascension, mais l'horizon s'éclaircissait déjà de couleurs plus douces. Il s'installa entre deux créneaux et, les jambes dans le vide, fouilla dans une petite bourse qu'il avait au côté.



Debout sur son adversaire, le général poussa un hurlement de victoire en tendant ses épées vers le ciel. Les armées du chaos étaient en déroute et, une fois de plus, ils avaient survécu à leurs assauts. Voyant les centaines de corps allongés autour de lui, il sembla prendre conscience de l'horreur de la situation, mais il ne pouvait négliger l'effet spectaculaire de sa posture, de son cri... Les soldats survivants rapporteraient leur défaite et l'enroberaient d'un linceul d'angoisse... Ils ne reviendraient pas de si tôt... Il fixa l'horizon. Dans quelques minutes, le jour se lèverait, c'était l'équinoxe, il avait rendez vous.



Lotah avait dix ans. Sa mère avait succombé à la maladie il y avait à peine un mois et il regardait avec envie le salut viril entre son père et son demi-frère. Les deux hommes croisaient leurs poignets droits en tenant leur poing dans leur autre main. Il y voyait un symbole d'union, de confiance. Une reconnaissance qu'il n'avait jamais reçu de son grand frère. Puis l'homme s'approcha de lui et lui ébouriffa les cheveux tandis que l'autre lui lâcha d'une voix dure:

- Allez, fillette, va jouer dehors, j'ai à parler avec papa...

L'homme se tourna vers son plus grand fils.

- Ne lui parle pas comme ça. C'est ton frère!

- Mais il n'a pas prouvé qu'il était un homme... Il ne sait pas se battre...

- Il est d'origine romaine, c'est une autre culture. Ses atouts sont autres. Tout le monde ne peut pas être un tigre... Lui, c'est un dragon qui dort.

- Un dragon?! Il porte une robe et il pleure... C'est qu'une fillette...

- Il pense, il comprend, c'est en ça qu'il est un dragon. A vous deux, vous pourrez trouver le secret des Natars...

Le jeune homme eut une moue dédaigneuse tandis que Lotah les suivait vers la table, sans un mot.



Lotah sortit un pendentif de sa bourse. Celui-ci représentait une lune d'ébène que chevauchait un dragon d'argent. Il ferma les yeux et se souvint du jour où la nouvelle était tombée.



-Votre père est mort. Sa quête des Natars l'a amené trop loin pour que nous puissions intervenir. Il nous a demandé de vous confier ces pendentifs afin que vous sachiez à jamais qui vous êtes.

Le vieil homme du conseil tendit deux pendentifs. Celui destiné au jeune Lotah représentait un dragon chevauchant une lune d'ébène, tandis que l'autre illustrait un tigre avançant sur une lune d'argent. Les deux pendentifs semblaient pouvoir s'unir. Mais chacun des jeunes hommes gardait jalousement le sien. Le plus vieux serait le poing, mais son visage restait dur et fermé. Le plus jeune, lui, laissait couler une larme sur sa joue. Il regarda son demi-frère.

- Papa voulait que nous trouvions le secret des Natars. Pour cela, nous devrons fonder notre propre alliance...

- Ecoute fillette, je n'ai pas besoin de toi...

Et le jeune homme balafré se retourna pour partir sans se retourner...



Le général regardait son tigre se découper sur l'horizon rosissant. Ses deux épées plantées au sol, devant lui. Il se mit à sourire tandis qu'il murmurait pour lui même.

- Alors fillette, es tu toi aussi quelque part à regarder ton pendentif?



Le jeune Lotah s'avança sur la place du village.

- Ecoutez moi, nous devons nous organiser. Chacun d'entre vous pense être le plus puissant, mais seul, il n'est rien. Lorsque les artefacts Natars apparaîtront dans le monde, une vague de violence sans nom déferlera sur tout le monde sans distinction. Si vous voulez être épargné, si vous voulez résister à cette apocalypse, suivez moi! Unissons nos forces, bâtissons dès à présent une république où chacun aura la parole...

Un des seigneurs locaux lui lança une pierre...

- Qui es tu pour nous mépriser de la sorte? Pour nous traiter d'incompétents? Tu crois vraiment que nous pourrions suivre un scribe? C'est d'un chef de guerre dont nous avons besoin! Rentre chez toi!!!

Le seigneur s'approcha et le poussa violemment au sol. Lotah bascula en arrière. Sur le dos, il tenta de convaincre une fois de plus les seigneurs qui s'étaient rapprochés.

- Vous trouverez toujours plus fort que vous... La brutalité n'est pas une solution... Vous devez vous organiser...

Le scribe prit un coup de pied dans le visage. Une ombre féline bondit alors dans le cercle et appliqua un coup de poing d'une rare violence dans le seigneur qui venait de frapper Lotah. Puis l'homme se tourna vers les autres témoins. C'était son frère. Il tourna en rond comme s'il cherchait sa prochaine victime, fixant les uns après les autres chaque homme de la foule qui s'écartait à son approche. Puis il ajouta d'une voix forte.

- Cet homme a raison. Nous devons nous organiser. J'ai affronté des ennemis plus puissants que nous tous réunis, et si j'ai survécu, c'est par chance. Alors, je le dis haut et fort: Celui qui touchera à mon frère aura affaire avec ma colère!!!

Lotah regarda son ange gardien, surpris. Dans le brouhaha, celui-ci l'aida à se relever et prit son poing dans sa main, avant de tendre son poignet... Le salut de la famille...

- C'est toi qui a raison fillette, nous ne nous en sortirons pas sans un dragon pour nous organiser... A toi de jouer...



Le soleil apparut sur l'horizon. Lotah murmura:

- Mon frère, j'espère que tu t'en sors, maintenant que je ne suis plus là... C'est toi qui avait raison, la sagesse n'a pas de sens sans la force...



Swim, observa le soleil naissant.

- Mon frère, c'est toi qui avait raison. Sans la sagesse, la force n'a plus de sens...

Les seigneurs étaient tous réunis dans la salle du trône. ils débattaient de l'organisation des armées, des orientations militaires à prendre pour la quête des Natars... Ils étaient tous présents... Tous sauf un seul... Mais le destin allait rapidement réparer cet écart...

Le capitaine impérial ouvrit prudemment la porte de la salle et jeta un oeil vers le viking. Il passa la main et fit un geste:
- Je suis des vôtres, je ne crie pas et je ne cours pas... J'ai une annonce à faire à l'impératrice.
- Eh bien, entre. Annonça d'une voix claire Vasilia.
L'homme entra prudemment et, toujours en gardant un oeil sur Fouch, il dit:
- Un seigneur de l'alliance est arrivé, il souhaite vous faire son rapport.
Dame Lotte demanda d'un air dédaigneux:
- Et qui donc? Nous sommes tous là...
Carnage ajouta d'une voix lente et inquiétante:
- Non, il en manque un... Il manque...
La porte s'ouvrit violemment et un soldat entra. Son armure était constituées de plusieurs types différents adaptés les uns avec les autres. L'homme était grand et avait des cheveux blonds et courts. Une barbe de trois jours grisonante ne suffisait pas a effacer l'énorme cicatrice qui lui barrait la bouche en diagonale et allait se cacher dans ses favoris d'un côté et sur son cou de l'autre. Les parties visibles de son corps musculeux étaient creusés de blessures refermées au fer chauffé au rouge, témoignages de soins menés en direct sur le champs de bataille. Il portait au côté une épée stylisée dont la lame était creusée d'un profond sillon sur toute sa longueur. Dans son dos un énorme bouclier rond dépassait de ses larges épaules. Il trainait un sac de toile qu'il déposa devant lui avant de s'agenouiller devant l'impératrice.
- Seigneur Yxes au rapport, impératrice.
Un brouhaha se leva parmi les seigneurs. Vasilia s'approcha et dit d'une voix qu'elle voulait calme, mais qui ne pouvait retenir un léger tremblement.
- Je t'écoute. Qu'as tu fait ces derniers mois.
- Comme demandé par l'empereur Céléniel, je suis parti dans les terres lointaines détruire nos ennemis potentiels, serviteurs du chaos. J'ai rasé 189 villages, tué leurs chefs et leur descendance afin qu'il n'y ait pas de vengeance dans les années à venir. En voici la preuve.
Il vida le sac duquel se déversa une trentaine de tête en plus ou moins bon état. Certaines avaient étés brûlés, d'autres tranchés en travers... Mais toutes gardaient sur leurs face le masque de la peur.
- Sur mes trois cent hommes, j'en ai perdu 18 dans les affrontements et 29 ne sont plus aussi efficace qu'à l'heure de notre départ. Je souhaite que ces derniers puissent rester au palais impérial.
Le public avait plus ou moins vomi, tourné de l'oeil ou mordu la main jusqu'au sang à la vision de ces têtes. Ils l'avaient envoyé en mission très très loin pour éviter d'être témoin de ces méthodes trop extrèmes pour eux...
Vasilia, qui était devenue un peu plus pâle n'avait pourtant pas laissé s'exprimer d'autres symptômes.
- Très bien, tu peux reprendre tes trophées et les brûler ce soir sur un bûcher en signe de ta victoire. Yxes, une nouvelle mission t'attends dès maintenant...
- Oui, ma dame?
Les seigneurs faisaient des signes à l'impératrice en lui indiquant des directions variées mais toutes très éloignées sur des cartes qu'ils avaient fait apparaitre de leurs poches.
- Comme tu le sais, les artefacts Natars vont apparaitre sous quelques jours, je souhaite que...
Elle survola du regard les autres seigneurs puis...
- Tu reste dans la région et que tu sois prêt à agir le moment opportun. Entraîne tes hommes, prépare les à l'apocalypse...
- Mon imperatrice... L'apocalypse, c'est eux...

Vasilia était assise à son trône, à son côté, Lotah le scribe attendait ses commentaires pour les mettre par écrit.
- Je ne sais pas si j'ai bien fait. Avec Yxes dans la région, nous sommes mieux protégé, mais les autres seigneurs...
- Il est si terrible que ça?
- Il mange les doigts de ses victimes...
- Ha Ha Ha...
- Ce n'est pas une plaisanterie...
- ...
- Oui, je ne sais pas si j'ai fait le bon choix...

Celeniel faisait les cents pas dans la pénombre. Celà faisait plusieurs mois qu'il était là, dans le plus sombre cachot du palais impérial... Sa barbe noire le rendait méconnaissable... il se souvenait comme si c'était hier de cet abruti de capitaine impérial...

L'empereur s'était vétu comme un vulgaire paysan. Il voulait savoir ce que le peuple pensait de lui... Il devait le savoir avant de se lancer définitivement dans la quête des Natars aux côtés de sa douce Vasilia. Il interpella le capitaine impérial.
- Capitaine, je sors incognito. Je compte sur vous pour veiller sur le passage secret. Nul ne doit savoir où je suis. Me suis je bien fait comprendre?
- A vos ordre mon empereur!
L'homme déguisé fit pivoter un moellon du mur en forme de licorne, et un passage s'ouvrit avec un grincement...

Comment un capitaine des gardes pouvait il perdre la mémoire en moins d'une heure... C'était vraiment absurde!!!

Le passage s'ouvrit à nouveau. L'empereur titubait légèrement, il se mit à appeler son capitaine impérial.
- Caaaaapiiiiiitainnnnneeeeee? Oùùùùùùù eeeeteeeessss voussss?
Quelques instants plus tard, le capitaine impérial arriva en courant accompagné de quelques hommes, il dégaina son épée et demanda d'une voix ferme:
- Qui êtes vous et que faites vous là?
- Mais, jeeee ssssuiiiiis l'empeeeereeeeeuuurr! Je veux reeeetrouuuuver maaaaa Vaaaasssiiiiillllliiiiiiiiiiiaaaaaaaaa.... VVVVAAAAAAAASSSIIIIIILLLLIIIIIIAAAAAAAAAAA!!!
Le capitaine impérial sembla se poser une question existentielle. Puis, enfin décidé, il ordonna à ses hommes:
- Attachez le et baillonnez le. Ce mécréant va déranger l'impératrice... Et franchement, je préfèrerais pas...
Les hommes se jettèrent sur Celeniel et l'attachèrent de la tête au pied avant de le jeter au cachot quelques minutes plus tard...

- Comment un homme d'arme, à mon service, en qui j'avais donné toute ma confiance, entre les mains de qui j'avais donné la vie de mon épouse et de mon fils a pu me trahir... a pu ne pas me reconnaitre....
Celeniel s'arreta et frappa le mur de rage avant de reprendre sa marche sans fin...

A l'autre bout du palais impérial, sur les remparts, la douce Vasilia revassait en observant l'horizon... A ses côté, les seigneurs Lotah et Fouch partageaient cet instant de tranquillité. Puis Lotah demanda:
- Mais comment est mort l'empereur? Si ca ne vous gêne pas trop d'en parler...
Vasilia se tourna vers lui et anonca d'une petite voix.
- Non, cela fait si longtemps, je m'y suis fait. Il a disparu une nuit et depuis aucune trace de lui. on suppose qu'il a été assassiné et son corps dispersé aux quatres vents...
Fouch reprit:
- Oh oui, je m'en souviens bien de cette nuit, j'ai eu la peur de ma vie... J'étais avec l'imperatrice. Elle voulait se reposer un peu et il y a ce capitaine impérial qui est arrivé en criant dans la chambre... Et j'ai... euh...
- Oui, Fouch, tu as eu ce mauvais reflexe...
- Je l'ai un peu coupé en deux... Mais l'imperatrice voulait se reposer...
- Et comme c'était le capitaine préféré de feu mon époux, nous sommes allé chercher un garde qui lui ressemblait, et nous l'avons discrètement nommé nouveau capitaine impérial...
- Ouaip, j'ose même pas imaginer le savon que m'aurait passé l'empereur s'il s'était rendu compte que j'avais tué son capitaine impérial...
- Et nous ne le saurons jamais...
Fouch s'essuya le front...
- Pourtant on lui avait bien expliqué sur les règles à suivre... Celeniel n'y aurait vu que du feu...

Guardian avancait tout tremblant vers la salle aux trésors impériale. Il tenait fermement la clef ornée que lui avait confié sa mère il n'y avait que quelques heures. Sa voix resonnait encore dans sa tête...
- Tu es en âge de prendre tes responsabilité. Ton père disparu, tu devras reprendre un jour le flambeau, alors voici l'accès aux trésors secrets de l'empire. Je te la confie, n'en fait pas mauvais usage, sinon... T'aura une fessée cul nul devant le conseil, et ta réputation sera à jamais dégradée...

Arrivée davant le mur, il chercha l'interstce entre les deux pierres où pourrait se glisser la clef... Là, c'était ici...

Le mur s'ouvrit devant lui, le jeune chevalier s'engagea dans la pénombre. Dès que l'ouverture se fut refermée sur lui, une douce lueur éclaira l'escalier qui s'enfonçait dans le sol.

Quelques instants plus tard, Guardian sautait d'un trésor à l'autre. Là une tête de dragon empaillée, ici une coupe de bois sculptée, là encore une épée enfichée dans une pierre... Décidement, son père avait vraiment rassembler de nombreux trésors... Après une demi heure, il se décida à remonter lorsque son attention fut attirée par un petit objet. C'était un demi globe de verre de la taille d'un poing. de toutes petites silhouettes semblaient posées sur le fond tendit que de petites étoils flottaient au dessus de chacune d'entre elle. Le tout semblait flotter dans un liquide translucide comme de l'eau. Guardian prit l'objet soigneusement, les étoiles flottaient dans le liquide, et après chaque mouvement, revenait se positionner sur sa silhouette. Guardian secoua très légèrement l'objet. Les étoiles se mirent à flotter dans l'eau quelques instants puis revinrent se poser sur les silhouettes. C'était très joli, comme s'il neigeait sur une mini foule. Après quelque minutes, Guardian secoua violement le globe et regarda avec délice le tourbillon d'étoiles virevolter das le globe avant de revenir doucement se positionner sur les personnages... Finalement lassé, de ce jeu, il reposa l'objet sur son socle où était gravé: Orbe Spirituelle, ne pas secouer. Mot de reinitialisation: Meganlatum Annulatum.
Guardian enonca rapidement le mot de reinitialisation et sortit aussi vite de la salle au trésor. Personne n'avait dû remarqué quoique ce soit, il n'y avait joué qu'une minute...


Pendant ce temps dans la salle du trône, quelques seigneurs discutaient de la menace des armées du chaos. Autour de la grande table de réunion étaient installés l'impératrice, Fouch, Lotah, Carnage, Lotte, Fallen et Yxes. Alors que la discution s'enflamait sur le sujet, l'air se mit à vibrer doucement, c'était à peine perceptible.

Fouch se mit à froncer les sourcil. D'un geste délicat, il se saisit le menton et murmura:
- C'est étrange, vous n'avez pas remarqué, j'aurais cru voir... Oh mais ca sent le... Oh mon Dieu, mais je p...
- Messieurs, je pense que nous subissons une attaque magique.
Trancha Lotah d'une voix ferme.
Vasilia s'empara de son épée et la dégaina en regardant autour d'elle.
- Ben où ca? J'vois personne...
Fallen, se leva et, voulant dégainer son arme, sortit un objet en forme de... Enfin, bref... Voyant cela, il lacha l'arme suposée et fouilla à sa ceniture, puis il observa autour de lui... Il se tourna vers Fouch:
- Impératrice?
Fouch, enfin, le corps de Fouch se tenait le nez d'une main et s'efforçait de respirer par la bouche. Il fit un signe affirmatif.
Yxes, regardait tout autour de lui... Il regarda dans son pagne avant de faire à voix haute un:
- Wouah pas mal... Dommage pour la cicatrice... Ca a dû faire mal...
Carnage s'avança alors violemment vers lui et dit d'une voix grave:
- Si tu continues, je vais te faire avaler tes tripes avant de te signer comme un veau...
Fouch observait tout le monde attentivement, murmurant les noms au fur et à mesure qu'il comprenait qui était qui. Il se saisit du rouleau de parchemin etde la plume qui se trouvaient devant Lotah et commenca à écrire... Pendant ce temps, Yxes répondait à Carnage:
- Hé, il faut juste que je connaisse la marchandise, si on doit rester comme ca longtemps...
Lotte les regardait tous:
- Mais qu'est ce qu'il vous arrive à tous, vous ne pouvez pas rester digne, nous sommes en réunion tout de même...
Lotah se tourna vers elle.
- Lotte? Tu as échappé au maléfi...
- ...ce
termina Vasilia. Chacun avait retrouvé son corps... L'impératrice, visiblement soulagée, demanda au cercle des seigneurs:
- Est ce que quelqu'un a une idée de ce qu'il s'est passé?
- Il semblerait que quelqu'un ait utilisé une orbe spirituelle... Mais je croyais que cet objet n'existait que dans les légendes...
L'air se troubla à nouveau... Lotte prit la parole.
- Il me semble que feu mon époux... Ca a recommencé?!
Lotte se tourna vers son corps en serrant les lèvres. Son propre corps la regardait, d'un air hautain, puis il ajouta.
- Je me sens... enfermée, coincée dans ce corps...
- Oui, je sais je suis petite, ce n'est pas la peine de le répéter à tout va...
Intérieurement, Vasilia était soulagée. Mieux valait avoir Lotte dans son corps qu'un autre... Lotah, qui était au côté de l'impératrice se pencha au dessus d'elle et dit...
- Ah, j'ai compris pourquoi il est toujours là, on voit super bien le décoleté!!!
Vasilia, possédé par Lotte, lui lança une gifle magistrale, tandis que Fallen, voyant la scène ajouta d'un ton précipité:
- Attention, c'est mon corps!!!
Yxes se leva d'un air menaçant et tendant le doigt vers Fallen, lui lanca un:
- Je n'accepterais jamais que tu manques de respect à l'impératrice...
- Mais... Je ne regarde pas le décolleté de...
Lotah se tenant la joue coupa son propre corps d'un:
- Ouais, c'est ca... Et bientôt, tu vas nous annoncer que tu préfères les hommes... Je sais ce que c'est que d'avoir des co...
Carnage frappa sur la table.
- Hé! Ho! Ca suffit, je comprends rien à tout ca... C'est quoi l'Orbe Pire Tutelle? Il faut le casser?
Lotte commenca:
- Céléniel en avait trouvé une, mais elle est dans la chambre secrète et personne...
- n'y a accès, excepté moi...
finit l'impératrice.
- Moi et... Guardian!!!
L'air devint plus troube que jamais. Fallen continua le discours.
- Il faut le trouver avant qu'il ne se passe une catastrophe... Oh non!!!
Fallen se tourna vers Vasilia qui bavait en se caressant les seins, le bustier baissé...
- Enfin...
Murmura t'elle... Carnage regarda l'impératrice et se tordant sur son siège suite à un orgasme précipité lâcha un:
-KATCHWAOUH!!! Ca fait si longtemps... Ma douce... Mais c'est quoi cette pièce? Je... Je suis de retour?
Vasilia remonta son bustier et envoya tout ce sur quoi elle put mettre la main sur Fallen...
- PERVERS!!!
Elle monta sur la table en dégainant sa dague... Fouch et Carnage l'attrapèrent en essayant de la calmer. Finalement, apparement revenu plus au calme, elle ajouta afin d'être libéré des poignes d'acier des ses gardes du corps:
- C'est bon... Je suis calme, je ne vais rien lui faire...
Les deux hommes la relachèrent...
- Suivez moi, il faut retrouver...
Guardian entra dans la salle en courrant:
- J'ai rien fait, j'vous jure...
Cria t'il de sa voix changeante.
Lotah prit la parole.
- Nous savons ce que tu as fait, je pense que ta mère saura te faire comprendre cette erreur...
- Mais, je ne savais pas exactement... D'ailleurs, que s'est il passé? Rien de grave j'espère...
- Non, non ca va. rien de très grave...
Fallen s'avança vers lui et lui tapotant sur l'épaule, ajouta:
- T'es un gars chanceux... Ta mère t'a allaité, non?
Et son regard parti dans le vide tandis que ses mains simulait le tatement de l'instant passé...
Vasilia attrapa une chaise et se précipita pour lui casser sur la tête... Tandis que Fouche et Carnage, après un rapide regard entendu se jetait sur elle pour l'arrêter...

La cour impérial était en plein discussion. L'empereur était il encore en vie? Les étranges évènements qui s'étaient passés pouvaient le laisser penser mais...

La porte s'ouvrit brutalement pour laisser passer le capitaine impérial qui se dissimula immédiatement derrière une colonne, avec un regard terrifié vers le géant roux. L'impératrice demanda le silence d'un geste et demanda:
- Qu'y a t'il?
- Un étranger vient d'arriver, il souhaite vous rencontrer. Il dit qu'il vient d'une puissance non négligeable en tant qu'emissaire. une histoire de Famille...
- Très bien qu'il entre.
conclut Vasilia avant de se rasseoir. A peine l'eut elle fait que les portes s'ouvrirent à nouveau. Un guerrier les franchit d'un pas sûr et imposant. Il mesurait plus de deux mètres. Son corps était gonflé à bloc et ses muscles ronds et omniprésents brillaient sous une fine couche d'huile. Dans son dos était fixé une énorme épée à deux mains qui trainait presque par terre. Il ne portait qu'un pagne constitué de frange en peaux de bête. A chacun de ses pas, son sexe énorme jetait un oeil avant de se dissimuler à nouveau son le vêtement. Ses cheveux blonds retombaient parfaitement ordonnées sur ses épaules bronzées et son regard bleu très clair s'alliait parfaitement avec son sourire aux dents parfaites. En le voyant Vasilia, soupira discrètement...
- Hala... Encore lui... Que va t'il inventer cette fois?
Le guerrier fantastique s'avança jusque devant le trône et après avoir dégainé son épée d'une seule main, posa un genou au sol. Dans les spectateurs, Guardian fixait l'énorme sexe du guerrier. Il se sentait... jeune... Fallen, qui aimait bien le fils imperial et comprenanit assez bien ces choses là s'approcha et lui chuchotta à l'oreille:
- Il est faux, crois moi, je ne me trompe jamais sur ces choses là...
Guardian se tourna doucement vers le chevalier, d'une air qui mêlait l'interrogation, le respect et une forme d'inquiétude. Le barbare s'adressa à l'impératrice.
- Ma douce Vasilia, mon coeur s'enflamme une fois de plus à votre approche. Laissez moi vous chanter cette ballade:

(sur l'air de New York avec toi de Telephone)

Un jour Vasilia sera dans mes draps
Toute la nuit pour m'aimer.
Finir épuisée dans mes bras, ça va d'soi
Tous les plaisirs partagés, appréciés
Guidés par les leçons que je lui donnerai
Découvrir du sexe les secrets
Traîner du côté guerrier, voir nos corps se serrer
Voir son cœur s'enflammer et céder
Oui, céder
Un jour t'ira là-bas
Un jour moi, un autre toi
Voir si ton cœur battra, dans mes bras
Et tu m'appelleras
Appelle moi !
Un jour j'aurai Vasilia dans mes bras
Tu cederas, tu verras...

- Alors ma douce Vasilia... Viens dans mes bras... Car je le vaux bien, non...
Et après avoir fait tournoyer sa belle chevelure dorée, il ferma doucement les yeux en gardant les bras ouverts...

Vasilia ne bougea pasmais prit la parole:
- Mon cher Hala. Votre visite est toujours une véritable merveille. Mais malheureusement mon devoir m'interdit de me laisser enfin aller à vos avances. Figurez vous qu'il semblerait que mon époux soit sur le point de revenir.
- Mais? Je le croyait mort et dispersé aux quatres vents...
- Nous aussi, mais vous savez ce que c'est, lorsque le destin s'en mêle... Mais votre présence m'a donné des chaleurs, je dois me retirer au calme et prendre un bain.
Puis elle se leva et se retira accompagnée de Lotah qui notait l'echange sur une tablette.

Une fois hors de la salle du trône, Lotah demanda d'une voix surprise:
- Ne me dites pas que vous avez failli craquer pour ce clown? Il est... Il est...
- Non, mais tu ne peux pas comprendre. Pour une femme recevoir de tels demandes est plutôt charmeur, même si ca n'a pas de valeur... Et puis sa famille est puissante, ainsi, il pense que je suis sur le point de céder et moi j'ai eu mes cinq minutes de compliments. Tout va bien non?
- J'ai toujours eu un peu de mal à cerner les femmes dans mes récits...
Hala retourna à son campement à l'extérieur du palais impérial. Lorsqu'il pénétra dans sa tente, un jeune garçon d'une douzaine d'années se jeta sur lui.
- Alors papy, tu l'as séduite la princesse?
- L'impératrice, Mario, l'impératrice... Je pense qu'elle est sur le point de craquer, je reviendrai dans un petit mois... En attendant, je vais aller voir... Tiens, Remo, on dit qu'elle est particulièrement expérimentée dans le domaine que je recherche...
- Quel domaine?
- C'est rien je t'expliquerai plus tard. Peux tu m'aider a enlever tout ca?
Le jeune garçon s'approcha et leva le pagne pour découvrir les fesses du guerrier. Sur celle de droite se trouvait une petite valve. Il tira dessus et avec un bruit de baudruche qui se dégonfle l'ensemble du corps sembla se vider... Ensuite, il enleva par le haut le costume gonflable, révèlant ainsi un corps tout frippé et monté sur des petites échasses d'une quarantaine de centimètres. Le vieil homme descendit et se tourna dos au jeune garçon qui dégrapha la peruque. Celà lui faisait toujours bizarre de voir son grand père avec un visage aussi lisse, le sourire crispé... Afin de lui rendre son visage réel, il retira la barette qui tenait ses cheveux fermement tirés vers l'arrière du crâne. D'un coup, le visage récupéra les plis multiples inhérents à son âge. L'enfant demanda alors:
- Pourquoi tu te déguises tout le temps, papy?
- Ch'est bour la brague, ch'est blus vasile...
- Quoi?
Le vieil homme remis son dentier éclatant pour répondre...
Fallen marchait aux côté de Guardian.
- Tu sais, les hommes fonctionne tous par le sexe. Il parait que certain vise le pouvoir, mais moi, je le sais bien... C'est le sexe...
- Le pouvoir?
- Oui, par exemple, un gars va utiliser les femmes pour obtenir le pouvoir... Le trône par exemple. Ca, tu vas l'entendre souvent. Mais dans la réalité, même si personne ne te le dira clairement, tout les hommes savent que le trône n'est que l'excuse pour avor la femme. Le truc, c'est qu'une fois sur le trône, c'est beaucoup plus facile d'avoir d'autres femmes, donc celle qui est à ses côtés est délaissé... Et là, les mauvaises langues disent: Il voulait le pouvoir... Alors qu'en fait, il continue à ne penser qu'à une seule chose... Les femmes...
- Fallen?
- Oui?
- Des fois, tu me fais peur...

Dans les cachots du palais impérial, Céléniel faisait quelques séries de pompes. Il savait que le moment viendrait où il pourrait quitter ce trou puant où il moisissait depuis tant de temps. Le bruit de la porte des geôles s'ouvrit avec un grincement. Puis ce furent des pas, accompagnés d'injections des gardes, voire d'insultes. Le prisonnier qu'ils amenaient devait être important, car ils le trainèrent au plus pofond de la prison, juste à côté de lui. C'était un seigneur du chaos, aisément reconnaissable à ses tatouages. Il avait été torturé. Il fut violement jeté dans la cage adjacente, puis les gardes repartirent en crachant un dernier:
- Demain, tu parleras... Yxes sera au palais...

Quelques minutes plus tard, l'empereur déchu s'adressait au prisonnier.
- Alors, toi aussi, ils t'ont eu?
- Ouais, c'est vraiment naze... Par ces ploucs...
- Et ils se font appeler empire, tu peux le croire?
- Ouais, on a tué leur empereur, maintenant, c'est plus qu'une femme à la tête...
- Ah? C'est vous qui l'avez tué?
- Ouais, bien sûr, on l'a piégé lors de l'une de ses excursions
- Vraiment?
- Oui, oui, j'y étais...
- Et comment ca s'est passé?
- Ben on a éliminé ses gardes puis on l'a attrapé. En fait il est tout petit, il a pas de cheveux, et ne porte pas d'arme, un sceptre lui suffit... Alors ca n'a pas été dur...
- Et tu y étais? Je suis admiratif...
- Yep, t'aurais vu ca, il a bien mangé...
- Je ne peux pas résister, puis je te féliciter pour cet acte?
Céléniel se leva et du haut de son mètre quatre vingt dix, tendit la main à travers les barreaux. L'autre la lui tendit également avec un sourire de satisfaction.

L'empereur déchu saisit le poignet du seigneur du chaos et le tira violemment contre les barreaux. L'homme sonné, tenta de se dégager, mais l'assaillant lui sasit le cou à travers les barreaux et l'amena dos à la grille pour l'immobiliser avec un étranglement...

Le lendemain matin, les deux gardes furent dèçu. Le seigneur du chaos gisait sur le sol de sa cellule, mort. Le prisonnier d'à côté restait assis sur sa paillasse en les regardant, puis il prit la parole:
- Moi, je sais...

Quelques instants plus tard, les deux gardes gisaient eux aussi, assomés dans l'ex-cellule de l'ex-empereur...

(fin de saison)